Edward Cullen

Retour à Forks, journée pluvieuse, rien de vraiment transcendant. Les cours m'ennuyaient, le lycée m'ennuyait, tout m'ennuyait. Condamné à redoubler sens cesse la même classe, je m'étais rapidement lassé des cours et de leur simplicité navrante. J'avais beau sécher très régulièrement, je savais qu'il était nécessaire à notre famille de s'intégrer. De plus, le lycée semblait le meilleur purgatoire imaginable pour les gens de mon espèce. Fréquenter un lieu grouillant d'humains sans céder à l'appel du sang avait quelque chose d'apaisant pour moi. La semaine précédente pourtant j'avais faillit, comme je n'avais pas faillit depuis longtemps. J'avais ressentit la faim comme jamais, près d'Isabella Swan. J'avais voulu lui arracher la vie, m'imaginant milles façons d'y parvenir sans laisser la moindre trace. Je l'avais haïe pour tout ce qu'elle suscitait en moi, tout ce qu'elle remettais en cause sans s'en rendre compte, avant de réaliser que le problème ne venait pas d'elle, mais de moi.

J'avais décidé de retourner en cours une semaine plus tard, quitte à m'empêcher de respirer lorsque je me trouverais près d'elle. J'arrivai au lycée et me confrontait de nouveau au pensées superficielles et puériles des autres élèves, sorte de brouhaha incessant que m'imposait mon don de télépathie. Biologie. Je m'installai rapidement, posant soigneusement mes affaires sur la table ou étaient entreposé du matériel qui servirait à l'expérience que Mr Banner avait prévu. Elle, n'était toujours pas arrivée. J'aurais du me réjouir, l'heure serait sans doute plus facile a supporter, sans l'arôme infiniment puissant et chaotique de son sang, mais je n'y parvenais pas, probablement poussé par le désir profondément masochiste de la revoir.

Elle apparût alors dans l'encadrement de la porte et se dirigea vers notre table sans même m'adresser un regard, j'avais du vraiment la terrifier la semaine précédente. Je l'observais silencieusement sortir ses affaires avant de décider de rompre le silence.

« Bonjour, je m'appelle Edward Cullen, je n'ai pas eu l'occasion de me présenter la semaine dernière, tu es Bella n'est-ce pas ? » Dis-je d'un ton avenant et doux.

J'optais pour un sourire amical sans dévoiler mes dents, j'essayais de la rassurer et de lui faire oublier tant bien que mal mon attitude de la semaine passée. La logique aurait voulu que je m'éloigne d'elle, mais une sorte de fascination insensée m'animait depuis que je l'avais rencontrée. Jamais un esprit humain ne m'avait opposé tant de résistance, c'était pour le moins très frustrant, et fascinant, oui c'était sûrement le mot le plus approprié.