If you'll Not Be My Eternal, I don't know who you are ( Jasper

Invité

Un beau jour d’octobre comme on dit à Los Angeles. Ou de mon point de vue j’aurai dit soirée. J’étais restée calme toute la journée à confectionner encore des habits pour mes potentiels futurs clients. Et ce magasin de prêt à porter me faisait faire autre chose qu’étudiante dans un lycée pour une énième fois ! Pas que je n’aimais pas le lycée, bien au contraire, j’aimais beaucoup ça, ou du moins voir l’évolution des programmes entre les quelques années. Mais trop c’est trop ! Et puis changer un peu de registre n’était pas très difficile pour la mode en plus de ça. Que demandez-vous de plus alors ? Moi, rien du tout ! J’étais persuadée d’avoir fait le bon choix. En plus, ça me demandait pas beaucoup de choses, étant donné que même de Denali je pouvais gérer mon commerce. Ma famille s’étant divisée 3 Ans auparavant, je n’avais des nouvelles de mes proches qu’à l’enterrement de Charlie le père de Bella. Elle ne nous avait adressés qu’un regard peut être et puis elle avait à nouveau disparu dans la nature. Cependant 3 Ans plus tard, il était important que nous soyons de nouveau dans la Cité des Anges, surtout avec ce qui était arrivé récemment. Ce cadavre qui était tombé devant chez nous. Le traqueur invisible serait-il revenu ? Pour moi, je n’en avais encore aucune idée, et je n’espérais pas du tout ! Pourquoi donc me direz-vous ? Tout simplement parce que ça risquait de remettre en danger quelqu’un d’entre nous les Cullen. Cependant pendant ces 3 ans, j’avais eu encore mon petit ami, ou plus exactement mon mari. Etant donné que nous étions mariés depuis plus de 50 ans désormais. S’il n’était pas l’homme de ma vie et de ma mort, alors autant dire, que je ne savais pas qui il pouvait être.

Marchant jusqu’au Starbucks, nous ne sortions jamais dans la journée à cause des rayons du soleil. Dangereux et notre peau risquerait de nous dévoiler au grand jour. Mise à part derrière chez nous. Mais une fois que la nuit commençait à tomber, tout pouvait être de nouveau normal. Bien que Forks fût la ville parfaite dans l’état de Washington où il devait pleuvoir quelque chose comme 360 jours sur ceux de l’année complète. Mais au bout d’un moment et même malgré le maquillage de Carlisle pour montrer un peu de vieillesse dans son visage, on n’avait pas eu beaucoup de choix que de quitter la ville après notre visite à Volterra en Italie. Au Starbucks, je m’installais attendant mon rendez vous. Commandant un café comme pour faire genre. Ce café auquel mes lèvres ne toucheraient pas. Je ne connaissais pas le goût et je n’avais pas vraiment de le savoir. Pour être franche, le goût n’avait guère vraiment de saveur pour moi. Si ce n’est me dégouter. Je préférais celui du sang animal. La seule chose qui me permettait de me rassasier. Le sang en général.

Plongeant mon regard dans le futur, je laissais mes yeux néanmoins, assidu de savoir quand est ce que mon rendez vous allait pouvoir arriver. Un homme blond, aux airs mystérieux et la peau pâle. Les yeux ambrés tout comme les miens. Il m’arracha un sourire, sur mon visage pale. Je lui souriais comme à mon habitude. Le jour où j’arrêterais de sourire, je pense que j’serais plus là. Tuée par les Volturis.

« Hey ! Toi, tu vas bien ? Ta journée s’est bien passée ? »

Invité

Ce matin-là, alors que je me rendais à l`université, profitant que le soleil ne soit pas encore éclatant - je regrettais malgré moi la chasse qui avait animé ma nuit car Alice n`était pas à la maison à mon retour. Je m`étais alors tristement ennuyé, me demandant ce qu`elle pouvait faire et si elle allait bien. Son don était bien pratique comparé au mien, au moins, elle pouvait savoir si j`étais ou non en danger alors que je devais me contenter de la frustration d`être éloigné d`elle. Comme je n`étais pas professeur au même titre que d`autres, mes journées pouvaient paraitre longue et sans consistance mais aujourd`hui, je m`étais contenté d`observer les humains qui fourmillaient dans les longs et interminables couloirs. Je ne m`approchais que très rarement d`eux, ne supportant pas plus leur présence que celle des loups pour exemple. Et le temps passait.

Alors, je venais de passer un après-midi - tant bien désagréable avait-il été - sans mon Alice, j`avais décidé de consacrer cette journée à ma femme uniquement. Ma place de stagiaire à l`université avait le don de m`ennuyer bien que ça me laissait le temps de lire des livres sur la guerre de sécession. Peut-être pouvait-on dire de moi que j`étais bien hanté par mon passé de soldat mais je ne faisais que m`intéresser au point de vue de ceux qui n`y était pas. J`avais vécu ces horreurs et lire quelques milliers de mots sur nos vies, nos relations, nos actions - tant de mensonges et de vérités manipulées … Depuis notre rencontre en mille neuf cent quarante-neuf, Alice et moi étions une partie complémentaire de l`autre - si bien que les séparations étaient une chose restant toujours des plus difficiles. Moins pour Alice - car sa sociabilité rattrapait tout. J`étais, de mon côté, plutôt quelqu`un d`une marginalité notable et cela, personne ne m`en faisait plus la remarque par simple habitude. Malgré le fait que j`étais certes un peu antisocial, fixer un rendez-vous (comme si nous avions besoin de ça) avec cette magnifique jeune femme m`avait ampli de bonheur. Elle était sans aucun doute la rare et unique chose au monde qui avait le pouvoir de me faire sourire malgré le fait que la tristesse était la chose la plus présente sur mon visage. Alice était plutôt occupée par ces temps-ci, elle suivait le court de ses visions ou était occupée de ce qu`elle appelait son « métier ». De mon côté, j`avais plutôt eu l`air d`être atteint de neurasthénie mais de savoir que je l`aurais tantôt face à moi ... je ne pouvais que lui offrir une expression des plus joyeuses. Quand nous étions à Forks, nous étions sans arrêt ensemble et maintenant que nous sommes dans cette immensité avec une population impossible et du soleil en voici en voilà, un espace grandissait et cela avait pour don de m`effrayer. Bien entendu, jamais notre couple pourrait venir à se séparer et nous serions toujours des plus proches mais pas assez à mon goût. Comprenez pourquoi je déteste Los Angeles ; nous ne pouvions pas nous promener en pleine rue à cause de notre peau qui scintillait - parait-il, magnifiquement quand elle était en contact avec les rayons du soleil. Bien entendu, je ne disais rien car l`unique argument qui m`avait convaincu de suivre les Cullen se trouverait bientôt sous mes yeux.

Je me dirigeais vers le Starbuck Coffee, le soleil n`était plus vraiment présent ce qui nous permettait de sortir sans aucune crainte. Je savais qu`Alice y était déjà, elle était tellement pressée que l`on se retrouve que la certitude qui m`habitait n`était que justifiée. Alors que je poussais la porte, mes yeux se posèrent sur son visage. Ses yeux étaient fermés, sûrement une vision. Je m`approchais d`elle, un sourire se dessinant sur mes lèvres et pris place sur la chaise juste à côté de la sienne.

Hey ! Toi, tu vas bien ? Ta journée s’est bien passée ?

Je ne te mentirais pas - c`était ennuyeux. Comme d`habitude. Et toi ?

Invité

Comment notre couple pouvait finir par se séparer un jour ? Franchement, je ne voyais pas comment ! Nous étions ainsi liés pour l’éternité. Il était tout simplement l’homme de ma vie, de mon éternité. Comment décrire cet amour que j’éprouvais, le bonheur en sa présence. Son seul bonheur me suffisait pour faire le mien. Depuis que je l’avais rencontré, il était sur que j’avais l’impression que j’étais à nouveau quelqu’un. Je ne voyais plus ma vie sans lui si bien. Et même si, j’avais l’impression que je pouvais me séparer de lui, quelques secondes pour aller chercher un livre, du tissu ou bien autre matériel. Nos deux travails nous mettaient de la distance. Et mise à part le soir, et puis, ces périodes de Weekend où nous ne pouvions pas sortir. Le problème avec la Californie c’est qu’il faisait un peu trop beau, et depuis trois ans, entre Denali et Los Angeles, j’avais eu mes habitudes. Il était certes qu’à Denali on pouvait faire ce que nous voulions quand nous le souhaitions. Ici, notre différence, enfin le fait que nous soyons des vampires étaient rapidement remarqués. A Denali, nous étions simplement avec nos trois cousines. Mais nous étions séparés de ce que je nommais ma famille.

Depuis que j’avais fait cette vision, il était pratiquement sur que nous serions ensemble prochainement. Je n’avais pas vu mon être aimé depuis un peu trop longtemps. Certes j’arrivais à me passer de lui un certain temps, minimal. Malgré la confiance que j’éprouvais envers lui, j’avais toujours envie d’être auprès de lui. Etais-je possessive ? Non, juste que je l’aimais, et le savoir en sécurité était primordial pour que je sois heureuse. J’avais le don de voyance, je pouvais certes le surveiller et voir qu’il allait bien. Mais quand il était absent, un manque se fait présent aussi dans mon cœur inerte depuis si longtemps. Le café continuait à se remplir certes, jusqu’au moment où je le vis lui. Son air torturé était tellement attirant. Il était difficile de comprendre pourquoi je l’aimais lui, et pas un autre. Tout simplement que depuis mil neuf cent cinquante, j’étais simplement éperdument amoureuse de lui, et il était ma moitié. Mon âme sœur, enfin il n’y avait rien d’autre pour le qualifier, et pour qualifié mon amour infini pour celui-ci. Il s’approcha de moi et s’installa à mes côtés. Je fus heureuse de sentir sa présence. Près de lui, j’avais l’impression à nouveau d’être moi. Etrange sensation fusse-t-elle, elle était néanmoins plus qu’adorable. Compliqué de définir autre sensation que la plus agréable.

Il me fit part que sa journée n’avait pas été des plus attrayantes, il me dit même « ennuyeuse ». Je m’en voulais de m’être mise à mon magasin aujourd’hui. Je préférais rester avec lui qu’autre chose. Mais j’étais aussi son contraire. Sociable et ayant besoin de compagnie, la séparation avec Bella et l’éclatement de ma famille m’avait en quelques sortes touchés. Et j’étais consciente qu’il nous avait suivis à L.A uniquement pour notre amour, et je lui en étais reconnaissante. Prêt à se sacrifier pour nous. Si ce n’était pas de l’amour pur, je ne savais pas comment décrire cet amour.

« Ah. Alors je me consacrerai uniquement à toi cette soirée et demain. Comme les autres, se ressemblante. Mais sympathique quand même. »

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