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 » l'achèvement de toute une vie (ana)

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Elias Burnhood

Elias Burnhood


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MessageSujet: » l'achèvement de toute une vie (ana)   » l'achèvement de toute une vie (ana) Icon_minitime24.11.09 17:28

B l o o d . t i e s




» l'achèvement de toute une vie (ana) Bicon111 » l'achèvement de toute une vie (ana) 6706k5
12 ANS QUE TU M'ATTENDS... ME VOILA !


      « - Elias... noooon ! »


    Cette voix était réapparue de nulle part, comme à chaque fois que je me trouvais en face d'un cinéma. J'avais de la peine à comprendre d'où elle venait, une voix si féminine, déchirée par l'angoisse et la douleur. Je pouvais le ressentir dans le cri qu'elle perçait dans les limbes de ma mémoire défaillante. Elle semblait pourtant s'être complètement arrêtée depuis que j'avais foulé les sols humides de Los Angeles, alors pourquoi refaisait-elle son apparition ? Et pourquoi diable fallait-il qu'elle se remette à me causer du tort ce soir là ? Je secouai mon visage sans grande conviction. Je savais comment se déroulerai la suite, la voix ne me quitterait plus et elle continuerait de me bouffer les entrailles jusqu'à ce que j'ai posé mes dents sur le coup d'un innocent. Je n'arrivai toujours pas à comprendre d'où provenait ce son qui me rappelait tant de chose, qui me semblait si familier mais qui me laisser complètemetn dans le brouillard. Il manquait une pièce à ce puzzle et je savais que lorsqu'elle me sauterait aux yeux, la clé du mystère me paraîtrait évidente. Mais bon sang ! Pourquoi donc n'arrivais-je pas à mettre un visage sur cette voix ancrée dans la peine et l'interrogation ? Pourquoi me paraissait-elle si familière et pourtant, si lointaine ? Elle me prit les trippes, cette fois ci, et l'expression n'était pas assez forte pour vous décrire la douleur que je ressentis à l'instant même où elle apparu dans mon esprit, de manière si claire et si forte. Je me repliai presqu'instinctivement sur moi même, posant mes mains sur mon estomac brûlant et suffoqua... Mmpf ! Quel idiot... Je ne respirai plus depuis 12 ans, comment diable pourrais-je avoir l'air de suffoquer si de mes narines ne sortaient jamais une once d'air ? Néanmoins, la douleur était bien là, et plus forte qu'à l'accoutumée, comme si elle approchait, comme si elle allait sortir de mon esprit. Et soudain, je compris tout parfaitement bien.

    J'approchais de la solution ; voila ce que tout ça traduisait. Si le son était plus fort cette fois, si la douleur était plus intense, c'était simplement parce que je me rapprochai de l'instant-i où tout éclaterait enfin devant mes yeux. Je me redressai sur mes jambes, je laissa un rictus malhonnête s'installer sur le coin de mes lèvres qui se plissèrent et fronça les sourcils en direction de l'entrée du cinéma. La séance venait de terminer. Je ne savais toujours pas ce que cette voix signifiait, mais à l'instant même où je sentai tous les parfums que les humains dégageaient, je vis le problème disparaître. La voix se tut, comme à chaque fois, et tout repris son courps normal. J'étais en chasse, ils étaient et seraient bientôt en proie à ma fureur, et je me délectai alors de mon futur repas. Il était temps pour moi de me remettre à mes vaccations. Première étape, me préparer. Je déboutonnai donc volontairement les 3 premiers boutons de ma chemise, passai une main dans mes cheveux et m'allumai une cigarette pour me donner une touche "mauvais garçon" qui attirait toujours l'être humain. Ensuite, il fallait trouver celui ou celle qui subirait mes faveurs, et ce soir là, j'étais d'humeur taquine et malicieuse, j'avais envie de boulverser un peu ma routine en relâchant les femmes et en jetant mon dévolu sur un homme. Il était temps pour moi ensuite de le trouver, et pour se faire, la meilleure façon était de laisser sortir tout le monde. La personne qui serait à la traîne, dans les dernières, serviraient alors à mon repas. Ma tactique ne changeait jamais, et j'aimais la tournure que ma chasse prenait à chaque fois. J'étais comme marié à cette tradition vampirique qui pimentait mes jours depuis plus de 12 ans. Oui, je devais toujours faire l'effort d'être inventif pour éviter la routine et me complaire dans le mal, dans le sang. Et j'étais devenu un professionnel pour ce genre de chose, autant vous le dire tout de suite.

    Soudainement, il se démarqua. Un jeune homme d'une vingtaine d'année qui avait l'air d'être venu en solitaire. Tant mieux, moi même j'étais un as de la solitude et j'aimais quand les gens se heurtaient à ce genre de points communs. Il était blond, il était plutôt grand et ses joues rosirent automatiquement par le vent qui se levait sur la ville. Je souris en coin en l'observant de haut en bas, il était suffisamment baraqué pour prétendre à se défendre un peu, mais surtout, il paraissait assez intéressé par l'homme pour que je puisse tenter d'user de mes charmes et l'attirer dans mes filets. Qu'importe l'orientation de l'être humain à sa naissance, on venait tous au monde avec une bisexualité certaine, il était clairement défini que l'homme était fait pour aimer son voisin... d'après les dires de la Bible ! Et sans m'attarder sur le sujet de la religion en laquelle j'avais cessé de voir une solution depuis ma renaissance mais sur laquelle je me reposais pour créer mon propre mouvement, je puis vous assurer que même les hommes les plus musclés et virils qui soient cachaient tous une part de féminité qu'ils n'oseraient jamais s'avouer. Et c'était ça qui était le meilleur... Faire hurler un homme de désir avant de le faire hurler de douleur ! J'adorais la sensation d'être le premier homme qui les prenait, et surtout, d'être le dernier. Cette certitude d'avoir volé une partie de leur intégrité et d'avoir craché sur toute leur dignité. J'étais un monstre, et c'était le plus plaisant dans une partie de chasse, savoir qu'on avait toutes les cartes en mains. Il ne mit pas longtemps à me remarquer, adossé à ce mur en béton un peu plus loin. Le cinéma que j'avais choisi n'était pas le plus fréquenté et les ruelles qui circulaient tout autour étaient parfaites pour violer, voler et tuer sans se faire remarquer. Je ne fis donc pas beaucoup d'effort pour le charmer, il semblait déjà très intéressé par mon assurance certaine et mes attraits... irresistibles. Je ne pu m'empêcher de frémir rien qu'à l'idée de violer un corps qui semblait encore si pure. Je ris faiblement lorsqu'il m'aborda en baissant doucement le regard.

    Il ne me fallu que quelques répliques bien senties pour le mettre à l'aise, lui partager une cigarette et lui passer une main sur le torse pour qu'il cède complètement. Anthony, un jeune garçon assez chétif et assez fin qui me rappelait étrangement quelqu'un, était bel et bien venu seul à la séance ce soir là. Il avait des problèmes dans sa famille et sa copine l'avait larguée quelques jours plus tôt. Il ne se sentait plus vraiment à l'aise dans sa routine et il avait projeté, après avoir vu ce film, qu'il quitterait tout pour se rendre à New York et monter sa propre entreprise d'animations. Des rêves pleins la tête, il n'avait que 21 ans lorsque je le traînai dans cette ruelle, à quelques mètres du cinéma... Il n'aurait alors à jamais plus que 21 ans, et c'était le dernier de mes soucis. Je l'avais amené à me suivre en lui apportant le moindre soutien dont il avait besoin, en lui faisant croire que j'avais de quoi l'aider et surtout que je trouvais son idée très bonne et très intéressante. Il ne m'avait fallu qu'un battement de cil pour le mettre à ma merci, le mettre à genoux. Et déjà, je l'emmenai vers la mort. Quel imbécile heureux ! Il se croyait prêt pour le 7ème ciel, et il ne goûterait alors à jamais plus que la terre et la poussière, et n'aurait plus que les vers comme voisin, pour le restant de sa vie. Je n'allai pas le transformer, je ne savais de toute façon jamais m'arrêté lorsque je mangeai. Et puis, ça demandait trop d'effort et je préférais ne garder que des souvenirs et éviter d'avoir un sous-fifre qui me suive à jamais pour me montrer sa quelconque reconnaissance. Lorsque je compris que nous étions bien assez loin du monde, je m'arrêtai net prétextant une fatigue due à la cigarette et au peu de sport que j'avais fait ces derniers temps. Il s'en était inquiété, et m'avait alors proposé de le rejoindre le lendemain au fitness de la ville pour courir un peu... J'avais accepté par politesse, car à peine mon "souffle" repris, je l'attirai dans mes bras. Après avoir captué ses lèvres, je suçai sa langue sans plus m'arrêter. Après un baiser plus sauvage que passionné, je le sentai enfin prêt à s'offrir sans condition. Il me poussa contre le mur, voulant prendre le dessus. Je souris en retournant la situation et en commençant alors à embrasser son coup. La tentation fu trop forte, beaucoup trop fort. Sentir le sang qui coulait sous cette peau, la chaleur de celui-ci et son coût amer et sucré me rempli d'un désir affreusement violent et puissant. Je ne pu résister plus longtemps et au moment même où je réalisai que j'allais le tuer sans avoir profiter de son innocence plus longtemps, mes dents traversèrent sa chair, laissant alors le jeune homme hurler sous le coup de la surprise. Se débattant, il ne put déraciner mes muscles entraînés et solides du sol, il ne put résister plus longtemps, j'avais déjà aspiré trop de sang. Je le vidai entièrement, sans attendre... La puissance de ce nectar me fit grandir, me fit pousser des ailes, et je sentai alors la communion de nos corps atteindre l'orgasme. Il ne m'en fallu pas plus, il poussa un dernier cri, puis respira une dernière fois avant de s'étendre sur le sang... Je nettoyai le sang sur le bords de mes lèvres et releva le visage.

    Elle fut là... la voix ! A nouveau, mais cette fois, je pouvais la voir de manière précise et très nette et son visage me sauta aux yeux provoquant alors une douleur attroce...


Dernière édition par Elias Burnhood le 25.11.09 1:53, édité 1 fois
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A. Rosa Burnhood

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MessageSujet: Re: » l'achèvement de toute une vie (ana)   » l'achèvement de toute une vie (ana) Icon_minitime25.11.09 1:42

Encore une nuit atroce à faire d'horribles cauchemars comme d'habitude. Depuis maintenant 12 ans, elle ne faisait que revivre cette scène atroce où elle voyait son frère mourir devant ses yeux. Chaque nuit, et ça la bouffait à chaque fois de l'intérieur, elle ne pouvait que ressentir un trou béant à la place du cœur à chaque fois qu'elle se réveillait en sursaut. Une âme en peine, elle ne pouvait que se prétendre comme ça vu qu'elle n'arrivait plus à vivre sans lui. Elle survivait depuis toutes ses longues années et pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle sait qu'Elias est toujours ici et elle ne peut mourir sans l'avoir revu. C'est une chose qu'elle s'était promis, retrouver son grand frère avant de se laisser mourir une bonne fois pour toute. La vie est un long fleuve tranquille... Je vous jure que si Ana croisait le con qui avait dit ça, elle lui ferait directement manger les pissenlits par la racine. Sa vie était loin d'être celle que toutes les filles rêvaient et heureusement parce qu'elle ne souhaiterait pas le quart de sa vie à personne même la pire des garces. Elle s'était donc levé ce matin là avec une tête à faire peur mais bon, c'était comme ça depuis un moment maintenant et c'était pour elle la routine. Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même et le fait de ne pas dormir n'arrangeait pas les choses. Elle se leva donc difficilement de son lit qui était dans un chambre d'hôtel. Depuis qu'elle était sure d'avoir retrouvé la trace de son frangin, elle ne faisait que dormir à l'hôtel dans l'espoir de le revoir un jour. Elle se dirigea tout en trainant de la patte vers la salle de bain pour prendre une douche et essayer de faire partir les cernes qu'elle avait sous les yeux. Une fois cette douche prise, qui il faut le dire n'avait strictement rien changé à son état, elle se sécha et alla chercher un vieux jean et un débardeur assez simple, le tout agrémenté d'un pull col roulé. Elle était fin prête pour affronter cette journée qui elle l'espérait serait la fin, la fin de cette traque et les retrouvailles avec Elias qu'il soit un vampire ou non.

Elle sortit de la chambre d'hôtel sans rien dans le ventre, il faut dire qu'elle avait perdu le goût de manger depuis cette fameuse soirée du 19 Décembre 1997. Elle décida d'aller faire un tour de la ville pour voir si il y avait beaucoup de cinéma afin de pouvoir partir à la chasse, enfin son on peut appeler ça comme ça, le soir même. C'était une grande ville mais bon, elle avait l'habitude et puis en 12 ans je peux vous dire qu'elle se avait des méthodes encore plus efficaces que celle des détectives privées. On pourrait croire qu'elle était membre d'un commando avec les petites choses qu'elle avait appris au fil des années. Elle fit donc le tour afin de voir lequel des cinémas serait le plus approprié pour la quête qu'entreprenait son frère le soir. Elle trouva rapidement un petit cinéma qui était éloigné de tout et surtout qui avait des ruelles désertes. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais elle se doutait qu'il viendrait ici. C'est comme si en ce moment même elle était en communion avec lui et qu'elle ressentait tout ce qu'il faisait. Etrange comme sensation, à un tel point que ça la déstabilisait encore plus. Elle en était sure maintenant son grand frère était là et elle ne quitterait pas Los Angeles sans l'avoir vu. Elle ne pouvait plus vivre avec l'absence d'un frère, autant se donner la mort tout de suite sinon. Voilà sa première investigation était terminée, mais le travail n'était pas moins terminé pour autant.

Elle décida d'aller à la bibliothèque de la ville pour consulter les archives des journaux locaux afin de voir si il y avait eu beaucoup d'histoires similaires à celle qu'elle avait vécu le 19 Décembre. Elle demanda donc à voir les articles de la rubrique faits divers depuis ces deux dernières années vu qu'elle n'avait pas eu vent d'activité de son frère pendant cette période. Elle voulait se renseigner un peu, mais en tout cas une chose est sure, si c'est le mode opératoire d'Elias, c'est qu'il se rappelle peut être de quelque chose concernant Ana. Elle espérait que pendant toutes ses années il ne l'aurait pas oublié. Elles trouva quelques articles qui parlaient d'agressions près de cinémas de la région. Cela remontait seulement qu'à trois semaines, elle fut anéantie de voir qu'elle avait perdu sa trace pendant deux ans. Mais le principal maintenant, c'est qu'elle touchait au but alors pourquoi pleurer pour des bêtises. La délivrance serait surement pour ce soir, du moins, elle ne pouvait que le souhaiter. Elle sortit de la bibliothèque vers 19h, elle n'avait encore rien mangé de la journée mais elle commençait tout de même à avoir faim. Elle décida donc d'aller manger dans une brasserie tranquille ou elle ne serait pas regarder à cause de ses habitudes assez spéciale avec la nourriture. Une fois dans cette brasserie, elle commanda une salade et rien qu'une salade. Elle la mangea petit bout par petit bout pour ne pas se culpabiliser d'avoir voulu aller mieux en mangeant. Oui, vous avez tout compris, si Ana s'interdit de manger, c'est parce qu'elle pense qu'en mangeant elle ira mieux et par conséquent elle oubliera Elias. Mais c'était vraiment contraire à ce qu'elle voulait faire. Elle préférait donc avoir la peau sur les os et continuer à rechercher son frère plutôt que manger et perdre cette hargne qui la rendait si combative.

Elle sortit de ce restaurant vers 22h, elle avait pris le temps d'éplucher quelques articles encore une fois pour essayer de voir des similitudes avec le jeune Burhood. Pourtant, elle ne pourrait rien trouver puisqu'à chaque fois, il n'y avait pas de témoins. Elle avait donc laissé tomber les articles pour aller vers sa voiture et se diriger vers le cinéma qu'elle avait repéré. Une fois devant celui-ci elle se mit en mode observation pour voir si elle ne le verrait pas. La séance était commencé depuis pas mal de temps maintenant et elle se terminerait surement dans 30 minutes. Elle scruta la rue dans tous les sens à l'affut du moindre mouvement. C'est la qu'elle vit un jeune homme marcher, son cœur s'arrêta de battre littéralement lorsqu'elle reconnu le visage d'Elias. Elle était tétanisée par cette vision, alors elle n'était pas devenue folle, son frère était vivant et elle en avait la preuve sous les yeux. Elle n'arrivait pas à bouger de sa voiture, elle avait peur de cette vision ne soit qu'un mirage. Ana s'était promis de ne plus pleurer après avoir perdu son grand frère, la douleur était tellement immense ce soir là qu'elle ne ressentirait plus aucune émotion aussi forte au point de pleurer. Pourtant, c'est ce qu'elle était en train de faire, elle pleurait tout simplement. Mais ses larmes n'étaient pas des larmes de tristesse, c'était des larmes de soulagements, elle se disait qu'elle pouvait mourir maintenant. Le principal était qu'elle retrouve Elias et maintenant que c'était fait, la déchéance n'en serait que plus facile. Ce qu'elle ne savait pas c'est que le fait d'être en contact avec le jeune homme ne ferait que lui donner envie de rester auprès de lui et rien de plus. Son visage était enfui dans ses mains et elle pleurait encore et encore. Elle se vidait de toute la tension qu'elle avait accumulée pendant ces 12 ans de recherches. Lorsqu'elle releva la tête et qu'elle vit cet homme, le seul homme qu'elle ait jamais vraiment aimé, il n'avait pas pris une ride, ce qui lui fit d'ailleurs perdre l'espoir qu'il était encore humain. Le film se termina et les gens commencèrent à sortir. Elle vit que son frérot était à l'affut des moindres mouvements fait par cette masse de personnes. Il cherchait une proie elle en était sur maintenant. Il ne tarda pas à jeter son dévolu sur un gars qui était sorti le dernier. Très vite il l'emmena dans une ruelle déserte. C'est à ce moment là qu'Ana se décida à sortir pour peut être évité l'irréparable. Elle regardait Elias qui était en train de discuter avec le jeune homme, elle ne le reconnaissait pas. Qu'elle fut sa surprise lorsqu'elle le vit embrasser cet inconnu ? Elle n'en revenait pas. Elle resta plantée là sans rien faire. Oui mais voilà, son frère fit la seule chose à laquelle elle espérait s'être trompée, il mordit le type en question. Elle ne bougea pas et ne voulait qu'une chose qu'il s'arrête pour ne pas tuer cet innocent, elle ne put s'empêcher de dire :

" - Elias... non ! "

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MessageSujet: Re: » l'achèvement de toute une vie (ana)   » l'achèvement de toute une vie (ana) Icon_minitime27.11.09 18:14

    Je n'avais jamais imaginé qu'un jour mon passé puisse me sauter en plein front avec une pareille force, une pareille énergie, et pourtant. J'avais à peine commencer à sentir l'incroyable force du sang couler dans ma gorge, j'avais à peine commencer à jouir de ce mystérieux brevage que soudainement, je sentai mes jambes trembler et mon estomac se nouer. Le sang n'avait alors fait qu'un tour dans mon corps, il avait cesser toute course directe et le temps sembla s'arrêter net devant moi. J'avais levé les yeux sur un visage, un simple visage qui en temps normal n'aurait eu d'autre effet que celui de me donner d'avantage soif, que déjà, je savais que ma soirée n'aurait pas l'issue dont j'avais espéré. Trouver un coin paisible pour me poser ne me semblait plus d'actualité alors que je tenais devant moi la personne que mon esprit avait désespéremment cherché durant toutes ces années et durant les quelques instants de faiblesses et de solitudes qui avaient bercé mes journées depuis ma renaissance. La voix... La voix était déjà présente depuis longtemps, c'était pour tout avouer la première chose dont je me rappelai lorsque j'avais ouvert les yeux sur ma nouvelle existence, la première chose qui m'avait "appelé" lorsque j'avais compris que j'étais un vampire et que dès lors, je n'avais plus la position de victime mais celle d'agresseur. La voix ne m'avait plus quitté depuis, elle apparaissait souvent lorsque je guettais une sortie de séance devant un cinéma, elle n'avait jamais eu d'effet négatif sur mes chasses, mais souvent, elle me donnait des migraines horribles et intenses qui me faisaient terriblement souffrir jusqu'à ce que je retrouve mes esprits et que je réalise que la soif était plus forte que tout le reste. Oui, la voix était devenue une partie intègre de moi, elle faisait partie de mes chasses, de mes journées, de ma vie de tous les jours, ou de toute les nuits. Je n'en avais que faire depuis, j'avais appris à composer avec elle, après tout, je ne comptais pas me laisser tuer par une minable voix qui ne me rappelait rien du tout.

    Eh puis, depuis 12 ans, j'avais chassé de mon esprit tous les souvenirs que je pouvais avoir. Pas par déni, ni par égoisme, mais par nécessité. J'avais toujours estimé que pour être un vampire digne de ce nom et que pour pouvoir être un chasseur hors pair, il faudrait que je ne garde aucunes mémoires de ce qui avait fait l'Elias de mon ancienne vie humaine. Depuis, j'étais devenu un monstre, un être sans coeur et sans fond, et j'avais adoré cette position. Et pourquoi vous parlerais-je de ma façon d'être au passé quand c'était encore ce que je faisais aujourd'hui, au présent ? J'étais l'homme que tout le monde détestait et que les enquêteurs catalogueraient bientôt d'intrépides et de vicieux. Je n'avais aucune honte à être celui que j'avais été durant 12 ans. Tuer était mon seul plaisir depuis ma renaissance, et ce passé qui avait fait de moi l'homme que j'avais pu être ne m'importait en rien. Je ne voulais pas m'en souvenir pour ne pas en souffrir, je ne voulais pas y penser pour le regretter ni même pour penser que je pouvais devenir "meilleur" car depuis que j'avais découvert combien l'être humain était égoïste et ragoutant, je n'avais qu'une envie... être pire. Je les tuais depuis par nécessité, comme si à chaque fois que je réduisais le nombre d'hommes sur terre, je rendais un service à notre race. Nous étions des pariats, nous le serions toujours, et le peu de vampire qui pensait que vivre avec l'être humain était possible n'était que des imbéciles. Jamais nous n'aurions une place précise dans l'ordre des choses, le cycle de la vie, tant que nous n'aurions pas déraciné les lois écrites par l'homme, tant que nous n'aurions pas réduit le nombre à néant et le notre à béant. J'avais mes opinions et mon instinct de prédateur avait guidé mes pas depuis 12 ans, j'avais été un monstre et j'en étais atrocement fier. Si fier que j'aurais été capable de tuer des nourrissons pour me nourrir, si fier que j'aurais pu enlever la vie à toute une famille, laissant derrière eux des orphelins, et m'en vanter. Je n'avais jamais eu aucune limites et la torture faisait partie des rares choses qui arrivaient à me faire sourire.

    Mais aujourd'hui, la voix n'était plus une voix. Elle était devant moi... Ce visage m'était horriblement familier, et la douleur qu'il engendrait dans les entrailles les plus profondes de mon être me firent terriblement mal. La fuite ? Je ne pouvais l'envisager, ni même l'imaginer. J'étais le prédateur, elle devrait fuir avant moi. Pourtant, quelque chose dans son regard, dans son air terrifié me mettait horriblement mal à l'aise. J'avais peur, mais de quoi ? Peur d'une image alors que je n'arrivais pas à mettre un prénom sur ces traits ? Sur ces yeux ? Et pourquoi me paraissait-elle si familière alors que je ne l'avais jamais croisé, que je ne l'avais jamais vu. Pendant quelques instants, peut-être même des minutes, la terre s'arrêta de tourner, tout semblait s'être détruit sous mes pieds. Et soudainement, je voyais tout mon monde s'écrouler devant mes yeux, je voyais toute mon existence perdre son sens et tous mes opinions se briser. Je la fixai en silence, sans broncher. J'aurais pu la tuer, mais toute une partie de mon être m'empêcher de faire un seul geste, et soudainement, un flash intense éclaira ma vue. Ce visage déchiré par l'expression de l'effroi et par les larmes me réapparu plus jeune, se dessina dans mon esprit plus beau et plus innocent. Je revoyais un cinéma, et puis tout à coup, je retrouvai ma silhouette, mon visage, comme il l'était encore aujourd'hui. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi dans ce souvenir je n'avais pas changé alors que le visage qui était devant moi aujourd'hui avait désespéremment veilli, qu'il était détruit par les années et par les désillusions comme si la jeune femme qui s'était plantée devant moi avait passé sa vie à courir après quelque chose qu'elle n'avait jamais su retrouver. Et pourquoi donc ce souvenir duquel se dégageait une chaleur intense me fit face ? Je secouai le visage, retrouvai alors la vision des choses telles que je les avais toujours regarder. Une nuit triste et froide, un corps inerte et mort à mes pieds, et une jeune femme au sang chaud, au sang pur, devant moi. La soif se fit alors à nouveau forte, et soudainement, je ressenti l'envie de lui arracher un dernier soupir, d'absorber toute la chaleur de se corps, de sucer son sang et à présent, je la regardai à nouveau comme j'avais eu l'habitude de la voir... J'étais un prédateur, et elle était à nouveau ma proie.


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MessageSujet: Re: » l'achèvement de toute une vie (ana)   » l'achèvement de toute une vie (ana) Icon_minitime07.12.09 2:00

12 ans, 12 ans qu'Ana mène une quête insoutenable, celle de retrouver son frère. Elle est passé par bien des sentiments en 12 ans, de la mélancolie, à la tristesse, de l'espoir, au renoncement. Tout un tas de sentiments auxquels un simple mortel n'aurait pas survécu. Pourtant Ana a tout d'une humaine, oui mais voilà, si d'apparence elle est humaine, à l'intérieure c'est une morte-vivante, son âme se mourrait un peu plus chaque. Aujourd'hui, elle a conscience que la seule chose qui lui permet de tenir le coup et d'avoir un semblant de vie, c'est le souvenir de son frère Elias et surtout sa conviction qu'il n'est pas mort ou du moins pas vraiment. Pendant toutes ses longues années, le seul visage qui se profilait à l'horizon était celui de son grand frère. Elle s'était battue à mainte reprise et ce n'est pas maintenant qu'elle baisserait les bras, surtout qu'elle approchait son but, elle le sentait. Lorsqu'elle était entrée dans cette ville, elle avait ressenti quelque chose de fort comme si son frère entrait en communication avec elle. C'était étrange comme sensation mais elle était sure qu'il était ici et qu'elle finirait par le croiser. Ce sentiment était tellement fort qu'il l'empêchait de dormir la nuit. Elle sentait le dénouement proche et elle ne pouvait qu'éprouver une sorte de soulagement et de paix intérieure. Elle revivait en quelque sorte enfin disons qu'elle avait retrouvé un semblant de vie. Mais ce n'était vraiment pas ça. Elle sentait le moment s'approcher au fur et à mesure qu'elle cherchait des informations sur les évènements passés ces derniers jours.

Ce qu'elle ne savait pas encore, c'est que le moment de la délivrance était plus proche qu'elle ne le pensait. Et oui, ce soir, elle reverrait son frère pour la première fois depuis 12 longues années. Si on lui avait dit qu'elle retrouverait son frère aux abords d'une ruelle, en train de morde un innocent, elle ne l'aurait peut être pas cru ou du moins pas tout de suite. Maintenant qu'elle avait l'image en face d'elle, elle ne pouvait que le croire. Elle avait les yeux embués par les larmes mais elle était sure de ce qu'elle était en train de voir, son frère en train de mordre le cou d'un type qu'il ne connait même pas. Elle était à la fois décontenancée par ce qu'elle voyait et surtout tétanisée à la vue de ce qu'était devenu Elias. Et si il ne la reconnaissait pas, et si il se jetait sur elle pour la mordre à son tour. Elle avait la gorge nouée et surtout la bouche sèche, elle n'en croyait pas ses yeux et si tout ceci était un mirage, un rêve. Et si elle était dans le délire d'une femme en fin de vie à cause d'un essoufflement du à la recherche d'un fantôme ? Elle n'osait prononcer un mot de peur que cette image s'envole à tout jamais. Mais c'est en voyant son grand frère planter ses canines dans le cou de cet homme qu'elle se décida à lui dire "Elias, non...". En entendant sa voix, il se retourna rapidement vers moi. C'était sur, c'était lui, Ana avait atteint son but, celui de retrouver l'être qu'était devenu son frère. Lorsqu'il plongea ses yeux dans ceux de sa soeur, un courant de frisson parcouru tout son corps. Ces yeux avaient changés, ils avaient quelque chose de particulier. Elle ne saurait l'expliquer mais il avait quelque chose de renversant et surtout d'intimidant, comme si il pouvait lire en elle. Elle ne savait pas ce qu'il pensait mais elle ne tardera pas à le deviner.

Voilà la confrontation allait avoir lieu, mais comment se déroulerait-elle ? Est-ce qu'il reconnaitra Ana ? Viendra-t-il lui parler et évoquer bons nombres de souvenirs ? Ou alors avait-il tout oublier ? Allait-il tout simplement la tuer ? Toutes ses questions parcourraient la tête de notre cher Melle Burnhood. Elle était partagée entre l'envie de lui sauter dans les bras et par conséquent s'offrir à lui si il avait décidé de se délecter de son sang ou alors le laisser venir pour voir ce qu'il tenterait. Plusieurs minutes s'écoulèrent et aucun des deux ne bougèrent. Elle mourrait d'envie de le prendre dans ses bras pour enfin oublier toutes ses années de galères et de souffrances. Elle s'avança donc inexorablement vers lui, elle avait peur mais en même temps se sentait en confiance. C'était difficile à expliquer, mais elle se disait qu'il ne pourrait pas lui faire subir un tel supplice. Mais ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'il n'avait aucun souvenir d'elle à par sa voix. Ses pas se firent un peu plus rapide, elle finit par arriver devant lui et elle planta son regard dans le siens attendant la sentence qu'il lui réserverait.
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MessageSujet: Re: » l'achèvement de toute une vie (ana)   » l'achèvement de toute une vie (ana) Icon_minitime19.01.10 22:38

    J'avais passé 12 longues années à tenter de faire taire cette voix qui ne cessait de hurler au creux de mon oreille, qui hantait mes nuits comme mes jours et qui n'avait jamais une seule fois pris une forme humaine à mes yeux. Je n'avais pas un jour pu imaginer qu'alors elle se matérialiserai devant moi, un jour comme un autre, ici, à Los Angeles. La fatalité me poursuivait-elle ? Le destin était-il caché derrière cet horripilant tour de passe-passe ? Je ne savais plus où situer ce en quoi j'avais toujours cru car aujourd'hui, pour la première fois depuis 12 ans, j'avais l'impression d'être vulnérable, atteignable, presque humain. Les traits tirés de la jeune femme face à moi ne faisaient plus place au doute, et soudainement, j'avais l'impression de voir mon passé me rattraper et me gifler de plein fouet. Mon ventre se noua, mes jambes faiblirent et une brûlure immense m'envahit de part et d'autres, griffant ma peau, mordant chacun de mes membres et me faisant poser un genoux à terre. Là, devant une mortelle, je venais de me soumettre à la douleur, les yeux plantés dans les siens, j'essayais de comprendre, mais soudainement... Tout devint flou, ma vue se brouilla et mon corps se raidit, je senti la douleur m'envahir et les paumes de mes mains gratter le sol. A genoux devant une proie dont je n'aurai fait qu'une bouchée d'habitude, je me perdis à contempler l'épais nuage blanc qui se formait sous mes yeux horrifiés. La voix hurlait encore dans le creux de mon esprit et soudainement... J'ouvrai les yeux !

    12 années plus tôt


      « - Noooooooooon ! »


    Je me pliai sur mon séant. La sueur coulait sur mon front et tout m'apparut enfin clairement. Mon sursaut avait été tel que j'avais failli me cogner le visage à la paroi mural décidément trop proche de la tête de mon lit. Suffoquant, je passai une main sur mon front mouillé en reprenant doucement mon souffle. Paniqué, je scrutai la pièce autour de moi ! Rien n'avait changé... Pourquoi donc tout me paraissait alors incroyablement étranger ? Je secouai mon visage en ravalant difficilement ma salive. Jamais un rêve ne m'avait paru si réel, jamais un songe n'avait tourné aussi vite au cauchemar et encore jamais je ne m'étais réveillé dans un cri de douleur aussi fort. Du moins, pas depuis longtemps, car j'avais le souvenir d'un soir où, Papa venait de nous quitter, je m'étais assoupi au salon et où soudainement, la même sensation qu'aujourd'hui m'avait agrippé les épaules pour me tirer en arrière. Je ris doucement à cette pensée stupide, je devais avoir alors à peine plus que 14 ans et voila que, comme un gamin de 5 ans, j'avais été terrifié par le visage d'un homme qui nous avait tous abandonné, quelques années plus tôt déjà. Secouant à nouveau mon visage, j'essayai de chasser toutes ces images de mon esprit. Mon père, ma mère, ma situation désastreuse et puis, surtout, ce rêve que j'avais fait. Une vie de débauche, de mort et de torture ! Depuis quand pouvais-je me voir comme ça ? Moi qui n'avait jamais été qu'un enfant serviable, responsable et mature ? Soudainement, je repris connaissance. Les murs de ma chambre se firent plus clair et je repris peu à peu une respiration normale. Les battements de mon coeur me confortèrent alors dans ma position d'être humain complètement banal qui n'avait rien du vampire que j'avais cru entre voir dans un songes un peu trop utopique. Je me surpris à rire face à toute cette imagination dont je pouvais faire preuve et soudainement, je tournai le regard vers mon horloge, comme si ce geste c'était fait tout seul et que je ne l'avais pas calculé.

    Mes esprits me revinrent doucement, me rappelant alors où je vivais, avec qui et surtout, dans quel état était notre appartement. Je n'avais plus vu maman faire le ménage depuis que papa était parti et certaines fois, je me demandais comment nous aurions fait pour entretenir ce taudis un minimum propre si nous n'avions pas eu l'aide d'Ana ! J'avais beau me tuer à la tâche, j'avais toujours l'impression que ma jeune soeur en faisait plus que moi et je me sentais coupable de lui imposer tout ça. Elle avait continuer ses études, je le lui avais obligé tandis que moi... J'avais tout arrêté pour me faire engager comme plongeur dans un hôtel assez bien réputé. Un maigre salaire qui nous servait juste à payer nos factures sans pour autant nous permettre de vivre dans le luxe. Peu importe, nous étions aujourd'hui plus que 3 car mon père nous avait lâchement abandonné quelques années plus tôt. Ma soeur avait 17 ans, et s'occupait de l'entretient des lieux tout en conjuguant vie de femme moderne à celle de sa vie d'étudiante parfaite. Quant à maman ? Je ne l'avais plus vu sourire depuis longtemps et l'alcool était devenu sa seconde nature. J'avais peur que cet univers ne puisse nuire de manière constante au bon développement de ma petite soeur, mais je n'avais pas pu me résigner à convaincre maman de la placer dans une maison qui saurait s'occuper d'elle mieux que nous. Depuis le temps, elle était devenue tellement précieuse à mes yeux que j'avais de la peine à imaginer une vie aussi terne sans son sourire qui éclairait sans retenue le moindre de mes gestes, la plus insignifiante de mes journées. J'allais bien, du moins, j'en avais l'impression. Les cauchemars n'étaient pas monnaie courante et je tentais tous les jours d'effacer l'image de papa pour ne me concentrer que sur l'avenir de ma famille, j'avais pris le rôle de l'homme et je faisais tourner la maison comme je le pouvais. Mais sans formation et sans études, je n'avais que de faibles avantages à présenter sur un CV ! Du coup, je faisais tout ce qu'on me proposait ! Et puis, il n'y avait pas de sot métier.

    Aujourd'hui était un jour spécial. C'était un de mes rares jours de congé et j'avais envie d'emmener Ana à l'extérieur. Cela faisait longtemps qu'on ne s'était plus retrouvé que les deux et je lui avais promis de tout faire pour rentre ce samedi plus attractif que tous les autres samedis de l'année déjà écoulée. Nous étions en plein mois de décembre et, bien malheureusement, la neige n'était que très peu tombée cette année. Mais ce n'était pas important, car je voulais faire de cette journée une journée mémorable. Je n'avais pas prévu beaucoup de chose, sinon une soirée au cinéma rien qu'elle et moi. Dépenses inutiles, nous nous accordions que très peu souvent ce genre de futilité, mais pour une fois, j'avais envie de faire une folie. Ainsi, je lui avais demandé de ne pas prévoir de soirée et de rentrer à la maison pour 19hOO. Mon réveil affichait alors 18h3O et je pensai bon de prendre une douche et de préparer quelque chose à manger avant de partir. La séance pour le film que j'avais prévu était à 21hOO, nous laissant largement le temps de manger ensemble, tranquillement. Maman était sortie, elle me l'avait dit mais son mot sur le frigidaire me rappela une fois encore qu'elle avait préféré sa bouteille d'alcool au coin de son bar préféré qu'une sortie en famille ! Je pouvais facilement comprendre, même si je n'approuvais pas cette réaction. J'avais donc pris la peine de sortir de mon lit même si l'envie de dormir ne me manquait pas. Après avoir passé plus d'un quart d'heure sous l'eau chaude à me rappeler le programme de la soirée, j'avais fini en cuisine, derrière les fourneaux, à préparer le souper de madame. A l'extérieur, le temps se couvrait et les nuages ne présageaient rien de bon pour la fin de cette soirée, mais je n'en avais que faire. Je souriais rien qu'à l'idée de voir le visage resplendissant d'Ana sourire à l'approche du Happy End que lui réservait le film que j'avais prévu de voir. Le temps passait si vite que soudainement, j'entendis quelqu'un rentrer dans l'appartement. Sans quitter ma place, je lançai enjoué.

      « - Ana ? C'est toi ? »
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A. Rosa Burnhood

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MessageSujet: Re: » l'achèvement de toute une vie (ana)   » l'achèvement de toute une vie (ana) Icon_minitime20.01.10 0:40

La vie était faite d'embuches mais aussi de bons moments. Du moins, c'est comme ça qu'Ana le voyait. Elle avait maintenant 17 ans et une vie qui n'était pas toujours rose. Pourtant, une personne lui rendait le sourire et l'envie de croquer la vie à pleine dents, son frère Elias. Pourtant, rien ne laissait croire qu'il vivrait une vie si misérable en apparence. Rien ne laissait croire que leur père les abandonnerait lâchement alors qu'elle n'avait que 10 ans. Pourtant, les choses c'était faites ainsi et maintenant, la jeune fille ne s'en préoccupait plus. Du moins, elle essayait de ne plus y penser. Mais c'était sans compter sa mère qui était là pour lui rappeler sans cesse le départ de son père. Il faut dire qu'elle avait une façon particulière de gérer cette absence. Elle s'était mise à boire et à ne plus rien faire du tout dans la maison. Autant dire, qu'ils étaient presque livrés à eux-même. Cette expérience difficile les avaient obligé à grandir plus vite que les autres et à prendre des responsabilités. En particulier pour Elias, il avait du quitté l'école et trouver du boulot pour pouvoir faire vivre la famille. C'est pour cela qu'elle est si reconnaissante envers lui et qu'elle lui rend l'appareil en étant une femme d'intérieure. Bah oui, il n'allait tout de même pas vivre dans une porcherie et elle ne pouvait décemment pas compter sur l'aide de sa mère trop occupée à cuver le vin de la veille. Elle avait eu elle aussi dans l'optique d'abandonner ses études pour pouvoir ramener un peu plus d'argent. Mais c'était sans compter les exigences de son grand frère qui voulait qu'elle continue à étudier. C'était admirable, elle l'admirait, se sacrifier pour vouloir donner le meilleur à sa famille et en particulier à sa petite sœur, c'était quelque chose de beau et de grand. Un lien fort et profond c'était tissé au fil des années et maintenant, elle ne pourrait plus imaginer sa vie sans lui. C'est simple, c'est son équilibre et quoi qu'il puisse en dire, il lui apporte énormément, bien plus que ce que leur père leur avait apporté.

Durant toutes ses années, Elias avait réussi à donner un cadre de vie correcte à sa petite sœur et c'est pour ça qu'elle était si fière de lui et qu'elle l'aimait tant. C'était bien le seul à penser vraiment à elle. C'est grâce à lui si elle avait continué ses études et qu'elle pourrait prétendre par la suite à un avenir meilleur. Pourtant, il lui manquait énormément en ce moment. Il était beaucoup moins présent, il faut dire que le boulot l'accaparait pas mal et qu'il n'avait plus le temps de passer du temps avec elle comme il le faisait d'habitude. Ana n'avait pas énormément d'ami et surtout, elle évitait de les faire venir à la maison, tout simplement parce qu'elle avait honte de sa mère. Du coup, elle préférait les voir en dehors dans des bars ou des centres commerciaux. Ce n'était pas toujours du gout de son frère, mais il pouvait lui faire confiance. Elle voyait très bien les ravages de l'alcool et ne mettrait pas le nez dedans. Et puis franchement, c'est si ridicule de faire ça. C'était une marque de faiblesse pour la jeune fille et elle ne voulait en aucun cas être vu comme une personne faible. Le seul à avoir le droit de la voir dans cet état, c'était le jeune Burnhood et personne d'autre. Autant vous dire que lorsque son frère l'informa d'une petite soirée entre frère et sœur, elle bondit de joie à l'idée de passer enfin du temps avec lui, comme au bon vieux temps. Bien sur, elle ne lui en voulait pas, il faisait tout pour leur permettre de garder un toit et de se nourrir. Mais quelques fois, elle aimerait l'avoir un peu plus auprès de lui. Du coup, lorsqu'elle appris cette superbe nouvelle, elle était aussi joyeuse qu'un bambin qui ouvrait ses cadeaux de noël. Elle attendait ce jour avec impatience, ce jour où elle retrouverait enfin Elias.

Le jour de cette petite sortie était arrivé et croyez-moi, elle en avait marre de passer sa journée au lycée. Une journée ennuyeuse dont les minutes passaient de façon interminable. Elle ne savait pas vraiment quel était le programme, mais quoiqu'il en soit, elle s'en fichait. Du moment que son grand frère soit avec elle, c'est le plus important. Et puis, elle savait qu'elle passerait un magnifique moment, tout simplement parce que, quand elle avec Elias, le temps s'arrête et elle profite de l'instant présent comme si c'était le dernier. Non pas qu'elle est peur de le perdre, mais parce qu'elle savait qu'avec le boulot de son frangin, les sorties comme ça étaient comptées et par conséquent, il fallait les apprécier comme si c'étaient les dernières. Après cette longue journée de cours, elle décida de rester encore un peu avec ses amies. Après tout, il lui avait dit de revenir vers 19h. Mais bon, elle était trop impatiente et autant vous dire qu'elle rentra à la maison quelques minutes avant l'heure indiqué par son frère adoré. Lorsqu'elle entra, elle posa son manteau au porte manteau et sentit directement l'odeur qui émanait de la cuisine. Il était en train de lui faire la cuisine. Ce qu'il était chou quand il s'y mettait, franchement, c'est pas tout les jours qu'on voit un homme faire la cuisine, surtout pour sa petite sœur. Mais en tout cas, elle eut le sourire aux lèvres rien qu'en imaginant ce qu'il avait préparé. Il avait entendu la porte et ne tarda pas à lui demander si c'était bien elle..

" - Oui c'est moi Elias... Dit moi ça sent bon ! "

Elle retira ensuite son écharpe et finit par se diriger vers la cuisine pour pouvoir serrer son frère dans ses bras. Elle avait l'habitude de le prendre dans ses bras et ça lui avait énormément manqué. Elle avait besoin de savoir qu'il était toujours la pour elle. Elle n'en doutait pas, mais ça faisait toujours du bien de le savoir. Elle sourit et finit par déposer une bise sur sa joue.

" - Alors dit moi tout.. Je veux savoir ce que tu as prévu pour nous ce soir !
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